Les États près et loin augmentent leur participation dans l'EPU
La 56e session du Conseil des droits de l'homme a permis de faire le point sur le Fonds de contributions volontaires pour la participation à l'examen périodique universel (EPU).
Le rapport, présenté par Monsieur Mahamane Cissé-Gouro, Directeur de la Division du Conseil des droits de l'homme et des mécanismes des traités de l'OHCHR, met en lumière les activités soutenues par le Fonds de contributions volontaires au cours de la dernière année, en soulignant son rôle essentiel dans la promotion de la participation des États membres - en particulier ceux des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement - au processus de l'EPU.
Au cours des cinq premières sessions du quatrième cycle de l'EPU, les États membres ont fait preuve d'un engagement importante, avec une moyenne de 100 orateurs participant à chaque examen et formulant 270 recommandations par État examiné. Cela représente une augmentation significative par rapport au troisième cycle, ce qui témoigne d'un engagement mondial accru en faveur du processus d'EPU. Le quatrième cycle a également vu une augmentation de la participation parlementaire, avec 39 parlementaires de 23 États participant aux dialogues interactifs au cours de la première année et demie du cycle. Les délégations de six États étaient notamment dirigées par des parlementaires, ce qui souligne l'importance des organes législatifs dans le processus de l'EPU. En comparaison, 52 parlementaires de 32 États ont participé à l'ensemble du troisième cycle.
Le rapport souligne les efforts du HCDH pour assurer l'équilibre entre les sexes au sein des délégations. En 2023, 15 des 47 délégations étaient dirigées par des femmes, avec une participation notable de pays comme l'Allemagne, la France et les Émirats arabes unis. En outre, la composition des sexes varie selon les sessions, certaines sessions atteignant presque la parité entre les hommes et les femmes.
Qu'est-ce que le Fonds de participation volontaire à l'examen périodique universel ?
Établi pour renforcer l'inclusivité et l'efficacité du mécanisme de l'EPU, le Fonds de contributions volontaires joue un rôle crucial en veillant à ce que les pays en développement puissent faire entendre leur voix dans le dialogue mondial sur les droits de l'homme. Il fournit un soutien financier permettant aux délégués des pays éligibles d'assister aux sessions de l'EPU et aux réunions du Conseil des droits de l'homme, garantissant ainsi leur participation active aux discussions et aux décisions.
Conformément au mandat du Fonds de contributions volontaires de soutenir les séances d'information dans les pays et en ligne avant les sessions du groupe de travail, le HCDH a fourni des séances d'information essentielles aux gouvernements de la Bosnie-et-Herzégovine, de la Macédoine du Nord et du Sénégal. Ces séances d'information aident les pays dans le processus préparatoire et favorisent une meilleure compréhension des défis et des opportunités liés à l'engagement dans le mécanisme de l'EPU. Par exemple, au Sénégal, un atelier à Mbour, soutenu par le Fonds volontaire, a rassemblé 30 représentants pour discuter et rédiger le rapport national basé sur les recommandations du troisième cycle. Des séances d'information en ligne ont également été organisées pour des pays tels que l'Argentine et l'Ouzbékistan, afin de les aider à se préparer à leur examen grâce à des conseils détaillés sur les procédures de l'EPU.
En 2023, le Haut-Commissariat a organisé des réunions de pré-session à Genève, offrant des séances d'information détaillées sur les aspects procéduraux et substantiels de l'EPU aux États examinés et aux membres de la troïka. Ces sessions, menées en anglais et en français, ont permis de mieux comprendre les exigences organisationnelles de l'EPU et les approches stratégiques du processus d'examen.
Avec le soutien du Fonds de contributions volontaires, le HCDH continuera à renforcer son soutien aux États membres, en particulier aux pays les moins avancés et aux petits États insulaires en développement, afin de renforcer leur capacité à participer de manière significative à toutes les étapes de l'examen périodique universel, en leur fournissant des séances d'information et de formation virtuelles et dans les pays.
Pour lire le rapport complet ici.