23/06/2025

Suivi de l’EPU : La société civile ivoirienne en première ligne

Que se passe-t-il après l’Examen Périodique Universel (EPU)? 

En Côte d’Ivoire, comme dans d’autres pays engagés dans le processus, l’EPU continue sur le terrain à travers un véritable travail de coordination entre institutions, société civile et partenaires. L’objectif : transformer les recommandations en actions concrètes et mesurables.

 

La Côte d’Ivoire a été examinée pour la quatrième fois dans le cadre de l’EPU le 5 novembre 2024. A cette occasion, elle a reçu 273 recommandations, en a accepté 226, noté 37 et 10 recommandations ont fait l’objet d’une acceptation partielle. Le résultat de l’examen a été adopté le 24 mars 2025. 

Considérant l’EPU comme un processus dont le succès réside dans un engagement national multipartite, UPR Info en collaboration avec le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), a organisé deux ateliers à Abidjan pour soutenir les efforts des organisations de la société civile et du Conseil National des Droits de l’Homme de la Côte d’Ivoire (CNDH), ainsi que d’autres acteurs nationaux. 

Le 10 et 11 juin 2025, 36 membres OSC et CNDH se sont réuni·e·s pour explorer leur rôle dans la mise en œuvre et le suivi des recommandations. A l’issue de ces deux journées, 5 plans d’action (dont 4 de la société civile et 1 du CNDH) ont été élaborés et discutés collectivement. Chaque plan d’action a été structuré autour de deux recommandations prioritaires pour chaque groupe thématique. Les discussions entre les participants ont mis en lumière les défis à relever, notamment en matière de coordination entre acteurs, de ressources disponibles et de communication avec les autorités étatiques.

Côte d'Ivoire 2025 training 1

«Cet atelier constitue une opportunité d’enrichissement mutuel. Je suis convaincue qu’il permettra de capitaliser les expériences, d’identifier les responsabilités de chacun, de fixer des objectifs clairs et de renforcer la contribution de tous à une mise en œuvre efficace des recommandations adressées à notre pays, » Mme Marie Paule Kodjo, Vice-Présidente de la CNDH.

Un représentant d’une ONG présente lors des deux journées de formation s’est également exprimé : 

« Ce type d’atelier est crucial pour structurer notre action et assurer un suivi efficace. Nous sommes très satisfaits de la qualité de la formation. Nous allons continuer pour avoir un plan de mise en œuvre complet ». 

Le 12 juin, un deuxième atelier a rassemblé 15 représentants du corps diplomatique, parmi lesquels des diplomates résidents et des représentants d’organisations internationales. L’objectif de cette session était de sensibiliser ces acteurs à l’importance de leur implication et de leur appui technique et financier dans la mise en œuvre des recommandations de l’EPU. Les échanges ont mis en lumière des possibilités de collaboration et ont encouragé  un engagement renforcé en faveur de projets concrets permettant la réalisation des récompensassions formulées à l’égard de la Côte d’Ivoire.

L’expérience ivoirienne montre que seule une collaboration étroite entre OSC, institutions nationales et partenaires internationaux permet de planifier des actions coordonnées et durables. 

Côte d'Ivoire 2025 training 2

Maintenant que les bases sont posées, il est nécessaire de continuer les efforts pour faire vivre ces plans d’action, suivi après suivi, afin de transformer chaque recommandation acceptée en avancée concrète pour les droits humains en Côte d’Ivoire.