Agences des Nations Unies - Je m'engage
Les moments clés pour l'engagement des agences de l'ONU dans l'EPU
Comme décrit dans la section "Qu'est-ce que l'EPU ?", ce mécanisme est un processus en boucle qui comprend trois étapes clés :
- La préparation de l'examen
- Entre l'examen et l'adoption
- La mise en œuvre des recommandations
Il s'agit d'un processus cyclique et continu car chaque processus d'examen est basé sur la mise en œuvre des recommandations reçues précédemment et les nouvelles questions émergentes.
Toutes les parties prenantes peuvent s'impliquer dans chaque phase d'une manière différente. La section suivante montre comment les agences des Nations Unies peuvent s'impliquer à chaque étape.
1. La préparation de l’examen
En tant que facilitateurs du dialogue, les entités de l’ONU peuvent :
- Organiser un dialogue en interne au sein de l'équipe de pays des Nations Unies (UNCT) sur la situation des droits humains dans le pays afin d’élaborer/mettre à jour la stratégie de l'UNCT et son bilan commun de pays ;
- Engager des discussions avec le gouvernement et autres parties prenantes nationales sur l'état de mise en œuvre des recommandations émanant de tous les mécanismes des droits humains des Nations unies, y compris l'EPU.
- Renforcer les consultations de grande envergure consacrées aux droits humains au niveau national entre entités étatiques, institutions nationales des droits humains (INDH), organisations de la société civile (OSC) et organismes régionaux.
- Fournir des conseils techniques sur les actions pouvant améliorer le système national de protection des droits humains (aux niveaux juridique, institutionnel ou politique) en préparation de l'examen. Le cas échéant, mettre les données et informations de l'ONU sur la situation des droits humains dans le pays à disposition du gouvernement, notamment en ce qui concerne les groupes délaissés par l’Etat dans ses rapports nationaux.
- Préparer le rapport conjoint de l'équipe de pays des Nations Unies pour contribuer au rapport de synthèse des Nations Unies en vue de l'examen ;
- Encourager le gouvernement à rédiger son rapport national, fournir des informations sur les lignes directrices des soumissions écrites de l'EPU (formations / matériel produit par le HCDH) ;
- Renforcer les capacités des OSC et des INDH en les encourageant à rédiger des rapports ;
- Informer le gouvernement des possibilités de financement prévues par le Fonds de l'EPU pour sa participation ;
- Informer les médias suffisamment tôt de la tenue des sessions de l'EPU.
2. Entre l’examen et l’adoption
Participer à la session de l'EPU à Genève
- Encourager le gouvernement, les INDH et les OSC à participer/assister à la session de l'EPU à Genève ;
- Collaborer avec les missions permanentes de l'ONU à Genève Genève et les ambassades résidentes. Elles sont en mesure de s'adresser aux entités de l'ONU dans le pays et demander l'avis d'expert.e.s ;
- Utiliser la retransmission en direct de la session de l'EPU pour réunir les parties prenantes et partenaires locaux, tels que la société civile et les médias ;
- Avant la session du Conseil des droits de l'homme, s'engager avec tous les secteurs pertinents du gouvernement pour plaider en faveur de l'acceptation des recommandations clés ; offrir le soutien de l'ONU aux efforts de mise en œuvre ;
- Organiser des discussions avec l'équipe des Nations Unies dans le pays afin d'identifier des actions supplémentaires et des ajustements au cadre de coopération de l’ONU pour soutenir les engagements pris par le gouvernement dans le cadre de l'EPU.
3. La mise en œuvre des recommandations
- Faciliter la diffusion et la traduction des recommandations de l'EPU dans les langues locales (avec le soutien des médias traditionnels, des réseaux sociaux, du parlement, de la société civile, des autorités locales et des communautés). Co-organiser des sessions d'information ciblées et encourager une mobilisation inclusive à des fins de suivi ;
- Engager le débat et participer à des actions de plaidoyer avec les États ayant formulé des recommandations, le gouvernement, le parlement, la société civile, le monde universitaire et les donateurs afin de traiter les questions soulevées par les recommandations de l'EPU. Fournir un soutien technique et financier; échanger les bonnes pratiques d’engagement dans le processus EPU ;
- Soutenir les États sous examen dans la création/le renforcement de mécanismes institutionnels (tels que les comités interministériels) afin de coordonner la mise en œuvre des recommandations de l'EPU. Encourager le gouvernement à tenir compte des recommandations de l'EPU dans l’élaboration de ses plans d’action ayant trait au développement national et aux objectifs de développement durable (ODD) ;
- Soutenir le partage d'informations entre ministères et autres parties prenantes afin d'alléger la charge de travail liée à l'établissement des rapports et en améliorer la qualité ;
- Utiliser les recommandations de l'EPU comme outils de plaidoyer visant le dialogue politique sur des sujets spécifiques et sensibles.